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Affichage des articles associés au libellé CotCotCot Editions

🍙Onigiri-Koro-Koro🍙

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  A défaut de partir en vacances, la découverte de traditions culinaires d’ailleurs, c’est aussi une façon de voyager ! Il est drôlement bien fichu ce p’tit bouquin ! Vous saurez tout sur les onigiris qui viennent du Japon. 🍙Qu’est-ce que c’est ? 🍙Comment les préparer ? Étapes par étapes (même la cuisson du riz) 🍙Et plein de recettes ! 🍙Même une fable ! Le ton est adorable, les couleurs pêchues, les conseils au top : ça se lit comme une histoire avec la bienveillance en plus car les onigiris sont « le plat de réconfort par excellence ». On peut en manger à tout moment, les préparer selon ses envies et son imagination et ça a l’air simple comme bonjour. Une bien jolie entrée dans une culture culinaire à la portée de tous et si on n’a pas les produits, les conseils vont jusqu’à en donner des substitutions accessibles. La fable de la fin apporte une note ludique à l’ensemble. Merci aux deux autrices japonaises Aya Yamamoto & Yoshiko Noda ! Et aux éditions CotC...

Petits riens

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« 𝔻𝕖 𝕤𝕚 𝕛𝕠𝕝𝕚𝕤 𝕡𝕖𝕥𝕚𝕥𝕤 𝕣𝕚𝕖𝕟𝕤, 𝕕𝕒𝕟𝕤 𝕞𝕖𝕤 𝕞𝕒𝕚𝕟𝕤. » Cet album est une méditation. Une méditation sur nos petits trésors. Qu’on l’avoue ou pas, nous en avons tous de ces petits riens amassés : souvenir d’un lieu, d’une personne ou d’un moment. Ils sont comme une mémoire de l’instant présent rejoignant la mémoire de nos souvenirs. Cet album les célèbre avec infiniment de poésie : un bac à sable, du soleil, des petits grains observés et c’est tout un monde qui s’ouvre grand. Celui des sensations : on le sent ce léger crissement du sable entre les doigts, il suffit de fermer les yeux et tout y est. Les illustrations de cet album, tout en transparence, aspect délavé des couleurs et juxtaposition, multiplient ces sensations ressenties. Ça donne l’impression d’habiter le monde. « 𝕄𝕒𝕚𝕤 𝕞𝕠𝕚, 𝕛’𝕒𝕚𝕞𝕖 𝕓𝕚𝕖𝕟 𝕝𝕖𝕤 𝕥𝕣𝕦𝕔𝕤 𝕢𝕦𝕚 𝕟𝕖 𝕤𝕖𝕣𝕧𝕖𝕟𝕥 à 𝕣𝕚𝕖𝕟. » Une invitation à la collection de ces petits riens qui sont comme ...

Mes p'tits doigts 🐛

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Anne Crahay propose cet album petite enfance qui entre de plain-pied dans la motricité du tout-petit mais pas que …. Ces petit doigts qui accueillent une chenille -quel symbole !-racontent : ils racontent les premiers sons, ces mots du quotidien du petit qui le lient à ses besoins : manger, boire, dormir, jouer, tomber,… Le tout forme une comptine à la fois douce et rythmée mais qui par la chenille ancre ce quotidien dans l’environnement immédiat, celui des premières découvertes et émotions. Un album accessible aussi à ceux qui vivent le quotidien du tout-petit : parent, grand-parent, assistante maternelle, professionnel petite enfance, fratrie. A la fin : mon p’tit mode d’emploi donne des clés d’appropriation toutes simples et progressives. Une très belle entrée en gestuelle et poésie pour mieux communiquer et se mettre à hauteur de. Graphiquement, c’est beau, délicat et coloré juste comme il faut. Le format permet de l’emporter partout avec soi. Je trouve cet album particul...

larmes de rosée 🥬

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Il pourrait s’agir du petit carnet d’un jardinier dans lequel il consigne ses observations, ses plans, ses dates, ses projets et qu’il aurait toujours à portée de main dans son pardessus. En tous cas, c’est un petit bijou de poésie avec pour héroïne…la salade. Mais avant d’arriver dans nos assiettes, il lui faut tout un processus pour pousser : de la terre, du soleil, de l’eau mais surtout de la patience. Ce cheminement, c’est ce que relate ce petit carnet : avec une économie de mots et d’images qui sont pourtant comme des émerveillements. Une salade qui ne pousse pas au rythme que l’humain voudrait : une dose d’échec dans cette impatience qui rappelle combien le temps de la nature n’est pas toujours le nôtre. Quelques larmes de rosée vont permettre cette éclosion de la salade tant attendue : comme si, telle une princesse, elle prenait son temps pour se révéler dans cette parure faite de gouttes translucides. Mais c’est aussi une façon de relier le sel de ces larmes à la...

Sucrer les fraises🍓

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Deux fils narratifs s’entremêlent dans ce premier album d’ Odile Hennebert , ce qui en décuple la charge émotionnelle. Pour ma part, il me secoue à chaque lecture car il me renvoie à chacune de mes grands-mères qui ne sont plus là. Le fil des illustrations très épurées, et qui lu indépendamment du texte, montre le temps qui passe autour de la cueillette des fraises, de leur préparation en confiture, en tartes, pique-nique, lessives, et donc partage au fil du temps entre générations dans le retour immuable des saisons. Le fil du texte lui pose une autre réalité : celle de femmes et d’hommes anonymes en maison de retraite. Ce n’est pas dit comme ça. Ce sont leurs petites phrases sur leur quotidien qui mettent le lecteur sur la voie. Des toutes petites phrases mais ô combien bouleversantes : elles disent leur solitude, leur envie de réconfort humain, le refuge des souvenirs, l’envie de fuir, le poids de la vieillesse, l’infantilisation à leur égard. Tout ça. Et ça vous fiche...

Un carré 🟨

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J’aime les albums à première vue minimalistes car ils racontent bien plus qu’il n’y parait. Cet album est parfait pour tous les amoureux des chats tant il sait saisir leur tendresse, leur espièglerie, leur sens du confort et leur insatiable découverte de leur environnement. Et tout ça dans une épure parfaite : page blanche, carré jaune et un petit chat gris que le lecteur suit dans son quotidien. Ce carré est à la fois une fenêtre sur le monde mais aussi son refuge en se métamorphosant au gré de ses usages. Carré ouvert dans le premier cas avec un jeu de transparences entre le dedans et le dehors, et fermé dans le second cas pour protéger de l’extérieur le petit animal à l’intérieur. Très fort symboliquement : tour à tour prise d’autonomie, premières découvertes, refuge, cocon, jeu… le petit d’homme peut s’identifier dans ces situations pleines d’émotions, mais l’adulte aussi. Je trouve cet album particulièrement réussi : beau, tendre et poétique. Je dédie cette chronique ...

🐿️ʟ’ᴀɴɴɪᴠᴇʀsᴀɪʀᴇ ᴅ’éᴄᴜʀᴇᴜɪʟ 🎂

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Je suis littéralement tombée sous le charme de cet album, petit par le format mais grand par son message : écureuil est seul le jour de son anniversaire, et alors ? Il décide de vivre la plus belle des journées ! Sa joie de vivre, son émerveillement permanent, ses sauts bondissants : tout éclabousse de bonne humeur ! La nature lui offre tout ce dont il a besoin et il en détourne quelques aspects pour les conjuguer au mot « anniversaire ». . Le lecteur le suit donc dans son enthousiasme même s’il perçoit que cette journée ressemble fort aux autres dans sa routine mais il suffit d’y mettre un zeste de joie communicative pour que tout devienne inhabituel. Il suffit de le décider. Aucune couleur dans les illustrations qui ont un charme fou fou fou : tout est dans le détail des traits dessinés pleins de mouvements.    La couleur ? Elle est dans la vision de ce petit écureuil joyeux, plein de confiance dans la beauté à saisir de ce jour pas comme les autres : pr...

Le crayon✏️

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Un album sans texte à la charge symbolique forte : tout part d’un crayon qui retourne à la forêt et à l’arbre dont il est issu. Une forêt foisonnante, grouillante de vie, bruissant de mille bruits : ceux des oiseaux dans les cimes, des animaux la colonisant peu à peu et favorisant son développement. Mais l’homme et ses machines broient les arbres pour l’usine. Pour en faire ….? C’est une petite fille, achetant ce crayon vert à la papeterie, qui va redonner corps à la nature sous ses traits délicats et colorés. La nature va-t-elle reprendre ses droits sous sa volonté ? C’est un album à la fois riche et doux, fort et tendre. Sa force évocatrice est indéniable tant sa narration dit tout dans ces illustrations qui se dessinent sous vos yeux. Comme si vous étiez vous-même l’illustrateur. J’ai eu l’opportunité de le lire à des classes de primaire et c’était fascinant de voir leurs expressions changer au fil des pages : beaucoup d’émotions ont affleuré alors avec une telle intensit...

soirée d'été

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Ce premier album de Dina Melnikova convoque un souvenir.  A la faveur d'une soirée d'été. Des sensations, des émotions, à fleur de page, dans une économie de moyens : et l'imaginaire fait le reste !  Dans un judicieux aller-retour, l'autrice emmène son lecteur dans cette nature pleine de vie et de mystères.  Comme dans un rêve éveillé. Le souvenir de sa grand-mère jaillit non pas avec nostalgie mais bonheur. Il lui suffit d'être là pour raviver ce moment entre tous. Le retour  à la réalité , à la faveur d'une odeur de biscuits qui cuisent, se fait en douceur et la vie reprend comme de rien. Mais ce qui est fabuleux dans cet album, c'est le dialogue entre texte et images. Tout se parle dans cette confrontation, tout se répond, tout suggère.  Le papier crème et épais de l'objet, sa reliure cousue de fil, le regard posé à ras de cette nature qui bruisse et frémit, les tons résolument gris noir : tout concourt à s'envelopper de cette atmosphère délicieu...

Collection Combats : Mille arbres et Bulldozer

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Voici une nouvelle collection "Combats" à destination des 10-15 ans, porté par les éditions CotCotCot , et dont l'objectif est d'aborder des thèmes d'actualité pour mener à la réflexion et à un engagement pour un monde meilleur. J'ai donc lu les deux premiers romans Combat#1 et Combat#2 : Mille arbres et Bulldozer. Déjà, ces petits livres intriguent par leur conception : reliure cousue main, bichromie, et des postfaces qui éclairent judicieusement la partie fiction car elles ancrent la réflexion et permettent le débat. A chaque fois, les héros sont des enfants : ce sont eux les témoins de ces problèmes de société, touchant ici soit à l'écologie soit à l'économie, et ils décident d'agir et d'emporter les adultes dans leur sillage. Non pas que les grands ne fassent rien : certains s'engagent mais la portée d'actions de la jeune génération est bien plus forte symboliquement. Mille arbres de Caroline Lamarche et Aurélia Deschamps :   un ...

On joue à cache-cache ?

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Le jeu de cache-cache est le jeu de l'enfance par excellence. Et dans un grand jardin, c'est le terrain idéal ! Cet album fait donc entrer le lecteur de plain-pied dans ce jeu en étant à la fois acteur et spectateur.  Acteur dans le jeu des enfants et leur façon de lancer et de vivre le jeu mais aussi spectateur dans cette façon de décrire par des verbes à l'infinitif les différentes étapes du jeu. J'ai particulièrement aimé ce procédé : il permet à la fois de prendre de la hauteur et d'englober toutes les scènes mais n'empêche nullement au lecteur de suivre le déroulement du jeu. A cela s'ajoute la lecture de l'image ! C'est vraiment un point fort de cet album : des grandes doubles pages colorées subliment ce jardin, ses recoins, ses zones d'ombres, ses secrets,...que les enfants découvrent eux aussi pour trouver la cachette idéale. Le jardin devient ainsi un personnage central de l'histoire.  Dans cette partie de cache-cache se dissimul...

Petite femme

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Un petit album dans son format mais foisonnant à l'intérieur : il invite à un lâcher-prise très doux et à accepter nos manques. Du moins est-ce ainsi que je l'ai vu. Petite femme a perdu son rêve. Il est parti, elle l'a attendu, il n'est pas revenu. Elle décide donc de partir à sa recherche. Elle sort de sa maison pour la première fois : "détail" qui a son importance !  En chemin, les éléments naturels vont la soutenir, vraiment la soutenir, au sens de réconfort et aide : le vent, le bois, la plante, le chemin, les oiseaux et la mer. Ils vont l'aiguiller, l'encourager, lui laisser aussi son libre-arbitre, lui permettre d'affronter ses peurs pour mieux accueillir la sérénité du rêve à nouveau présent sous la forme d'un jeune animal. Ce voyage est sublimé par des illustrations luxuriantes alors que Sophie Caironi utilise peu de mots : il souffle dans ces pages une telle légèreté, comme si petite femme s'envolait sur un pissenlit tout juste d...

Mes parents sont un peu bizarres

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Si les parents ont parfois du mal à déchiffrer le langage de leur progéniture, eh bien, vous êtes-vous déjà posé la question de l'inverse ? Cet album désopilant est bâti sur les confusions de compréhension de mots interprétés de façon différente entre un enfant et ses parents , et cela donne des situations plutôt cocasses. Mes parents sont un peu bizarres ! Parfois, ils me disent des choses et juste après, ils ont l'air d'avoir oublié ce qu'ils viennent de me dire ! Je ne sais pas du tout pourquoi... François David est parti du vécu : celui de son petit-fils et franchement, on se reconnait bien là dans le double sens que les mots peuvent parfois contenir et la distorsion créée entre l'émetteur et le récepteur. C'est un album drôle que  les illustrations de Guridi renforcent à la fois de façon naïve et sérieuse dans les expressions et les attitudes des personnages. J'aime aussi beaucoup les coloris et les perspectives mises dans les pages : doux et tonique...

Tous mes cailloux

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"Tous mes cailloux" inaugurent une nouvelle collection "Carnet" publié par CotCotCot éditions et elle porte bien son nom : il s'agit bien d'un carnet, grand format A4, agrafé, d'une belle sobriété qui intrigue d'emblée, comme ces carnets qu'on traîne tous, qu'on ouvre, qu'on griffonne, ou qu'on abandonne...réceptacles de nos collections d'envies durables ou éphémères...  Un caillou en relief sur la couverture donne le ton et Françoise Lison-Leroy nous fait entrer dans sa collection de cailloux, glanés ici ou là : elle nous les décrit avec des mots choisis, des mots qui inventent leur parcours, à partir de leur apparence, rugueuse, striée, polie par les éléments au fil de leurs voyages. On imagine qu'elle se remémore le lieu de leur trouvaille, et ce que ce moment lui a été soufflé dans l'oreille, tels les coquillages. On perçoit leur poids, on les entend s'entrechoquer, ce son si particulier qu'ils ont, on a e...

Lecture d'été #4 : Comment mettre une baleine dans une valise ?

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Mais oui, tiens donc, quelle excellente question :  comment donc faire entrer une baleine dans une valise ? On pourrait penser à nos valises de vacanciers rencontrant ce souci hautement métaphysique à chaque départ. Sauf que Guridi , fidèle à son approche, propose ici un album bien plus subtil avec une métaphore qui au fur et à mesure que vous avancez dans la lecture, vous ouvre les yeux sur une réalité qui n'est pas celle de vacances choisies mais celle d'un long voyage sans retour. Celle de l'exode. Celle des migrants.  La "pirouette" utilisée est d'une force incroyable : c'est immense une baleine et c'est toujours trop petit une valise pour un voyage dont on ne reviendra pas. Il faut tout emporter. Toute sa vie. Ne pas y renoncer. Car c'est tout ce qu'il vous reste. Comme la baleine, le lecteur retient son souffle quand il comprend l'enjeu. Mais le plus fort, vraiment plus fort que Guridi arrive ici à faire passer, c'est la multiplic...

Lecture d'été #1 : idylle

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Voici un objet livresque d'une beauté sonore et d'une pureté graphique qui touchent en plein cœur !  Un titre aux sens multiples, fort bien définis en page d'exergue,  avec ce mot idylle qui chante aux oreilles,  et un écrin de papier relié d'un fil rouge pour ces aquarelles incroyablement champêtres et ces mots d'une poésie si douce. Il et Elle.  Tout les sépare et pourtant... L'une a des ailes et l'autre vit dans l'eau. Sous la lune, autour d'une tasse de thé, ils scellent cet amour d'île et d'ailes.  A la fois tendre, précieux, virevoltant, bucolique, cet objet- et je ne veux pas dire livre tant il se range pour moi du côté de l'artistique-chante, plonge, enchante et ouvre des perspectives à la fois secrètes et universelles.  Chaque lecture renouvelle cette émotion de légèreté, de profondeur et de fraicheur mêlées : le lire à haute voix lui donne une dimension musicale certaine. La voix silencieuse lui confère une dimension intérioris...

De la terre dans mes poches

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Qui n'a jamais ressenti de la joie en tenant dans la paume des ses mains la terre chaude et vivante, pleine de promesses ?   Ce petit livret aux allures artisanales, qui en font aussi tout le charme,  nous dit sous forme de poésie que le bonheur de simplement toucher la terre est une façon de renouer avec la nature, en toute simplicité.   L'enfant a récolté de la terre car point de jardin à la maison : le lecteur y ressent une forme d'urgence toute enfantine, comme un trésor au fond de ses poches. Tout doucement, il amène son idée auprès de l'adulte, comme un Titsou aux pouces verts.    C'est frais et simple dans le texte de Françoise Lison-Leroy et les illustrations épurées de Matild Gros ,  mais en même temps, le lecteur ressent un remplissage de quelque chose d'absolument vital. J'aime les postures des humains de ce livre : courbées, pleines d'attention et d'intention, envers cette terre et ce qu'elle donne. Il y a aussi l'idée d'une ...

Je connais peu de mots

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Un leporello qui s'ouvre vers le haut et dont le début et la fin servent de début et de fin, comme une boucle.  Quelle beauté dans cet objet qui tient dans une poche ! Minimaliste à première vue tant dans les mots que le dessin : du bleu et du blanc mais un tel symbolisme dans ce qui est donné à voir et à lire ! "Je connais peu de mots" aborde la difficulté de s'approprier une langue tant dans son vocabulaire et sa grammaire mais pas seulement : une langue peut sembler hermétique, au point de s'y noyer. La première partie évoque en tous cas cette difficulté de s'y retrouver dans ses arcanes. L'autre côté du récit est plus positif puisque peu à peu la confiance en soi prend le dessus avec cette satisfaction d'arriver à s'exprimer malgré tout, dans une initiation permanente. Le tout donne vraiment un questionnement subtil par rapport à la langue et à son apprentissage. Une langue peut sembler étrange (on dit bien langue étrangère), indomptable mais ...

Des mots en fleurs

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Quel plaisir j'ai eu à me balader dans ce jardin des mots en fleurs !  Quelle merveille de poésie, d'écoute de la nature, en toute humilité, en toute douceur ! Une année au fil des saisons dans ce jardin extraordinaire (comme celui de Prévert) où Monsieur Mots récolte une drôle de récolte. Face à lui, un jardinier voisin plus terre-à-terre, productiviste. Pourtant, ils vont apprendre à s'apprécier dans leur différence, par petites touches de tolérance et de partage. On est dans ce livre comme chez soi : on y est bien, en sécurité, avec la promesse de découvertes linguistiques au fil des pages, dans ces illustrations si originales : un double voyage pour le lecteur, celui des dessins de Karolien Vanderstappen et des mots de Marie Colot !  Le travail éditorial est à saluer tant il est bluffant, malgré sa simplicité apparente :  une bien belle cohérence graphique, un travail soigné, comme un jardinier qui ne laisse rien au hasard mais en même temps qui laisse éclore l'...

Princesse Pimprenelle se marie

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  "Ce qui compte, c'est qu'ils ou qu'elles s'aiment !" Voilà un conte qui décoiffe véritablement le conte traditionnel : pourtant, il commence totalement dans la tradition des contes... Le Roi et la Reine décident qu'il est grand temps pour leur fille princesse Pimprenelle de trouver un mari ! C'est donc le défilé à la Cour de prétendants tous aussi insignifiants pour les yeux de la jeune fille....jusqu'à ce que Princesse Aliénor arrive sur son destrier et là, c'est le COUP DE FOUDRE. Ni une ni deux, les deux princesses se donnent la main mutuellement mais l'annonce aux parents ne se passent pas bien car "ça ne se fait pas !". Ils vont tout de même demander conseil à la vieille et sage Sophie qui d'un mot balaie toutes leurs certitudes : si ça peut, du moment qu'il y a de l'amour ! Ni une ni deux, la nouvelle fait le tour du Royaume et les princesses peuvent convoler en noces. Le conte retombe sur ses pieds puisque, no...