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Affichage des articles du novembre, 2020

Droits de l'enfant#7 : #boucledor- S'unir c'est se mélanger-Le petit chaperon voit rouge

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 "J'ai le droit à la protection de ma vie privée." "J'ai le droit d'avoir mon avis et de l'exprimer."   Une petit pirouette pour illustrer le droit à la vie privée puisque c'est carrément un enfant qui ne l'exerce pas,  et qui va en être sensibilisé à travers cette adaptation du conte de Boucle d'or à la mode #numérique. De son portable, une petite fille s'amuse à poster tout et n'importe quoi sur les réseaux sociaux  et c'est la course effrénée aux likes et au buzz ! Pour ce faire, elle va se mettre en situation "en live" dans la maison des 3 ours qui ne sont pas contents du tout, mais alors pas du tout de tout le bazar qu'elle a pu faire ! Pour réparer, elle est punie.... La morale de l'histoire : " Avant de poster un message, réfléchis !" Je trouve que le fait que ce soit un enfant qui est pris à ce piège multiplie davantage l'effet du message !  Les illustrations de Tony Ross sont décoiffant

Droits de l'enfant #6 : Tous les enfants ont droit à la culture

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  "J'ai le droit à l'éducation." "J'ai le droit aux loisirs". Cet album magnifique, paru aux éditions Rue du Monde en 2019, est parfait pour aborder ces deux droits de l'enfant.   Il part de la naissance du tout-petit s'imprégnant des émotions liées à son lieu de naissance, à sa culture. mais en grandissant vient l'envie d'élargir son horizon en se nourrissant des autres cultures, de l'histoire du monde, des arts au sens large : peinture, musique, danse, théâtre, lecture,...  Car sans ces nourritures culturelles, pas de partage, pas de joie, pas de découvertes, pas de sentiment d'appartenir au monde. Le mot "culture" ici est splendide : une ronde joyeuse l'entoure de mille facettes, toutes aussi nourrissantes que celles dont nous avons besoin physiologiquement.  Le texte d' Alain Serres est d'une poésie rassurante et les illustrations d' Aurélia Fronty sont colorées et vives.  On s'y sent bien dans

Droits de l'enfant #5 : Déclaration universelle des droits de l'enfant illustrée

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Ce 20 novembre célèbre le 31ème anniversaire de la Convention Internationale des droits de l'enfant.   Et quoi de mieux que  ce magnifique album illustré par un collectif de 30 artistes pour la présenter ? Trois parties dans cet album : 1. Les 42 articles de la Convention sont énoncés page de gauche, dans un texte adapté pour les enfants à partir de 10 ans,  et illustrés page de droite. A chaque fois, l'illustration invite à se plonger dans un univers différent, ce qui donne une force extraordinaire au texte.   2. Le texte intégral de la Convention est donné à lire en "brut".   3. Une biographie de chaque artiste est présentée, ce qui donne corps d'humanité à leur travail artistique (et j'en ai découvert une bonne partie).    L'illustration de couverture est de Rebecca Dautremer et la quatrième d'Amandine Piu.   Un texte si méconnu ! Cet album va permettre aux adultes et aux enfants de mieux connaitre leurs droits et ainsi de mieux les respecter.

Droits de l'enfant #4 : La petite casserole d'Anatole

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"J'ai le droit d'être protégé de la discrimination." Pour illustrer ce droit capital des enfants, cet album m'est de suite venue à l'idée. Car je n'ai jamais rien lu d'aussi juste et d'aussi bien amené sur la question du handicap (au sens large) et de la discrimination qui en découle. Publié en 2009, il relate donc l'histoire d'Anatole, encombré de sa petite casserole qu'il traine partout comme un boulet et l'empêche de vivre pleinement. Il se démène pour surmonter les difficultés mais se décourage face au peu de résultats qu'il obtient mais surtout face à l'exclusion dans lequel ce handicap le jette. L'espoir arrive avec l'aide d'une dame qui va lui montrer comment faire avec sa petite casserole, mais surtout cette bienveillance va lui permettre de changer le regard des autres. La symbolique du petit sac en bandoulière qu'elle lui offre pour y mettre sa casserole est magnifique d'autonomie acquise. Anato

Droits de l'enfant #3 : Touche pas à mon corps, Tatie Jacotte !

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  "J'ai le droit d'être protégé de la violence." Publié pour la première fois en 1999, je me réjouis que cet album soit réédité en 2020 !  "Ce matin, une dame est venue à l'école pour nous apprendre une chose importante.  Elle nous a appris que mon corps est mon corps..." S'il y a bien une violence intolérable, c'est bien celle qui touche à l'intégrité physique des enfants. La petite fille de cette histoire ne cache pas son aversion pour Tatie Jacotte. Elle ne l'embrasse pas, elle lui mord le cou. Et ça la dégoûte. Encore plus ce chantage à l'héritage de la maison et à l'argent donné à chaque visite. Mais la petite fille applique à la lettre et avec une détermination désarmante cette phrase : Mon corps est mon corps. Quitte à provoquer la colère de sa maman mais qui va bien finir par se rendre compte, avec l'aide du papa, que le corps d'un enfant lui appartient. Effectivement. Les illustrations de Stéphane Poulin sont pa

Portrait de bibliothécaire

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  Il y a des rencontres dans sa vie professionnelle qui arrive à point nommé : celle avec Marie de l'agence COMJ (Agence spécialisée en édition jeunesse) est de celle-là. Elle m'a proposé il y a peu de participer à leur série de Portraits de métiers du livre (libraires et bibliothécaires). En ces temps difficiles, c'est un vrai soutien, une reconnaissance de nos métiers "de petites fourmis qui ne passent pas leur temps à lire" en plus des ressources mises à disposition par l’agence par le biais de partenariats avec les éditeurs.  Le voici ! Et ma chronique du roman N.E.O de Michel Bussi. Mille mercis Marie et à tes collègues de l'agence ! Ce fut un grand plaisir que de répondre aux questions, un vrai recul sur sa pratique après un an de mise en route d'une nouvelle structure en milieu rural. 

Droits de l'enfant #2 : Mes maisons du monde

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  " J'ai le droit de vivre en famille." "J'ai le droit d'avoir un toit." Autres droits fondamentaux des enfants que ceux de vivre en sécurité et avec sa famille. Voici un documentaire qui présente dans une mise en page originale, 5 maisons d'autres continents : une isba en Russie, une case au Sénégal, une yourte en Mongolie,  un igloo au Groënland, une maison sur pilotis au Pérou. L'ouverture du livre se fait comme si on ouvrait un portail et les pages se tournent par le haut. Chaque maison est d'abord représentée de l'extérieur pour s'ouvrir aussi au milieu et dévoiler son intérieur avec ses habitants et plein de détails à observer. Toutes sont construites avec des matériaux du pays (bois, terre, neige, toile,...) et un petit texte explique clairement  leurs principales caractéristiques. La dernière page s'ouvre sur un pop-up présentant une maison de chez nous. J'aime ce documentaire car il s'en dégage une belle séré

Droits de l'enfant #1 : Qui sont les migrants et les réfugiés ?

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 ....et toutes les questions que tu te poses  pour comprendre les migrations dans le monde "J'ai le droit à une identité","J'ai le droit d'être nourri", "J''ai le droit d'être soigné", "J'ai le droit d'être protégé de l'exploitation". Ce documentaire pose les bonnes questions et répond à ces 4 droits de l'enfant.  1 question par double page : comme des questions d'enfant, ou de celles qu'on se pose sans jamais oser les poser. Des réponses claires, concises, des petits encarts illustrés avec humour, des témoignages sur des situations réelles.  C'est drôlement bien fait !  Lutte contre les préjugés et les idées fausses, dans un style décontracté, une mise en page très agréable, j'aime beaucoup cette collection "Petites et grandes questions", chez Fleurus écrite par des spécialistes du sujet.  Preuve en image sur une question en lien direct avec un autre droit de l'enfant : celui

Le permis d'être un enfant

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Tout le mois de novembre sera consacré sur le blog aux Droits de l'enfant . Ce 20 novembre fêtera le 31ème anniversaire de la Convention des Droits de l'enfant. Il n'est pas inutile de rappeler des évidences. Quoi de mieux que cet album pour inaugurer cet hommage ?   Astor vit sa vie d'enfant heureux entre son carnet à dessin, son observation de son jardin de légumes. Un jour, il est convoqué par la Commission de l'enfance, autant dire un truc pas rigolo.  Pour prouver qu'il est un enfant, il va devoir passer des tests auprès d'un scientifique un peu barjot. Et une batterie d'examens qui doivent prouver sa capacité à entrer dans le moule de l'enfant lambda. -Il y a un permis pour être un enfant ? demande Astor. -Il y a un permis pour tout. Qu'il est bien vu cet album !  Avec humour, il dépoussière les étiquettes que les adultes collent aux enfants, quitte à saper leur confiance en eux. Les adultes de cette commission, bien raides, bien aigris, co