Mon père n'est pas un héros
Fukushima, on en entend toujours parler. Mais juste parler. Au même niveau que n'importe quelle autre information dont les médias nous abreuvent. Ce court roman est une lettre : sobre mais poignante. Pas un cri de colère, pas de révolte, mais un besoin mûri de mise au point. Noriaki est un adolescent de 14 ans et il décide, un an après le drame, d'écrire au Président de la TEPCO, la société qui gérait la centrale nucléaire au moment des faits. Il y relate sans concessions et avec dignité tout ce que lui et sa famille ont vécu après : son père, ingénieur, a décidé de se porter volontaire, avec des centaines d'autres, pour refroidir les réacteurs explosant les uns après les autres au péril de leur santé et de leur vie. Il y a d'abord la nouvelle du tremblement de terre, puis du tsunami. Et l'attente. Le coup de fil qui arrive enfin avec sa voix au téléphone. Puis la fureur contenue à l'annonce de sa décision de rester. Une soumission toute japo