Un caillou dans la poche

Je ne saurais vraiment l'expliquer mais rien qu'avec ce titre, je savais que ce roman jeunesse, je l'aimerais déjà et sa lecture m'a confortée dans cette impression à vrai dire inexplicable.

Tino, le petit garçon de la couverture, vit sur une petite île de 216 âmes, et il trouve qu'il ne s'y passe rien, à part des petits vieux qui font leurs courses, ou bien des mouettes qui vous lancent leurs Groâ ! ça va bien un peu !
Lui, il rêve d'inattendu, d'aventure, de surprises pour casser la routine de cette île-caillou qu'il pense connaitre comme sa poche.
Un jour, un bateau amène une classe du continent et là, Tino va faire la connaissance d'une tornade en la personne de la si imprévisible Antonia, qui pourrait bien lui faire changer son point de vue sur cette île et surtout changer son caractère un peu bougon il faut bien le dire.

Dans ce roman, on saute à pieds joints dans l'enfance avec sa spontanéité, sa fraîcheur, sa façon bien à elle de trouver du merveilleux dans le quotidien, de se moquer des adultes aussi avec cette acuité si spécifique.

J'ai vraiment adoré ce moment de lecture, si bien amené, si juste, si beau. Marie Chartres possède ce don si particulier de percer à jour l'enfance dans ce qu'elle a de douloureux et de sublime à la fois. Les dialogues sont si touchants de gaieté et de profondeur qu'on en reste tout émerveillé.

Les illustrations de Jean-Luc Englebert sont parfaites de poésie et de réalisme mêlés.

Un roman qui fait comprendre également que l'aventure est souvent sous notre nez, il suffit de regarder les choses et les gens...autrement. En tous cas, Tino, en ressort plus léger.
Une bien belle leçon !
Une petite merveille que ce roman !

Un caillou dans la poche
Marie Chartres
Illustré par Jean-Luc Englebert
Ecole des loisirs
Collection Neuf

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