Papa est en bas

L'allusion à la comptine s'arrête là car contrairement à celle-ci, plutôt bon enfant, ce roman traite d'un sujet grave : celui de la maladie incurable d'un parent. 
Cependant, de la bonne humeur, il en est question aussi. C'est vraiment la force de ce roman que de ne pas tomber dans le pathos même si la fin ne cache pas la réalité. 

Raconté par Olivia, la jeune fille de la maison, le lecteur entre dans le quotidien de cette famille qui comme beaucoup, a ses rituels, ses recettes de cuisine préférées, ses moments d’anthologie. Sauf que là Olivia perçoit très vite chez son papa un changement dans sa mobilité qui peu à peu bouleverse le quotidien.

Malgré tout, la vérité n'est pas occultée face à cette maladie nommée "tartiflette" (c'est qu'on aime manger dans cette famille !) et on s'organise autour, quitte à mettre dehors les sans-pitié avec leur pitié à deux balles.

C'est ce qui m'a particulièrement touchée dans ce roman : la solidarité et la bienveillance, l'envie de continuer à voir du beau jusqu'au bout, la parole dite aussi qui ne cache rien même à un enfant, la colère aussi tout à fait légitime, la dignité de parents. Je me suis dit qu'aimer,c'est aussi cela : être sincère avec l'autre. 

On rit et on pleure, c'est tout mélangé mais on sort de cette lecture plus fort que jamais, comme l'est le lien entre Olivia, son papa et sa maman.

En tout cas, chapeau à l'auteure Sophie Adriansen d'avoir su aborder ce sujet avec autant de délicatesse en littérature jeunesse qui ne s'interdit rien et ça, j'aime bien.

Une bien belle couverture de Tom Haugomat. 

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Papa est en bas
Sophie Adriansen
Nathan

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