L'incroyable histoire du coq qui ne voulait pas fermer son bec

Jeanne, apprentie journaliste collégienne, revient sur l'île aux Moutons pour enquêter sur une étrange affaire mais qui part d'un fait véridique : le procès du coq Maurice. Sera-t-il interdit de chanter le rock pour lequel il a voué toute sa vie ? 

Le sujet est amené peu à peu et franchement, on se laisse facilement prendre par les ficelles de cette histoire qui cache peut-être une autre vérité. 

C'est Jeanne qui raconte et elle le fait drôlement bien : son carnet de notes à la main, elle observe, écoute, tire des déductions. Elle sera aidée par son ancienne institutrice de l'île  et l'avocat du coq.

En plus, les animaux parlent sur cette île et c'est l'avocat Maître Cabillaud qui a eu la bonne idée de faire ressortir un vieil édit du Moyen-Age selon lequel une basse cour de justice est la seule habilitée à juger les procès entre humains et animaux à parité de représentativité. 

Entre les poules qui s'appellent toutes Mathilde, le cochon, le lapin et les témoins humains, c'est bien un panier d’œufs que les jurés doivent démêler sans faire trop de casse.

Et si quelque chose se tramait, de pas très honnête en plus, derrière ce procès de Maurice ?

J'ai eu beaucoup de plaisir à lire cette histoire bien ficelée qui fait des clins d’œil aux deux tomes précédents : L'incroyable histoire du mouton qui sauva une école et L'incroyable histoire du homard qui sauva sa carapace.  

Les illustrations hyper-flashy sont très modernes dans leur graphisme. La couleur bleue du texte m'a un peu gênée pour lire mais je l'ai finalement oubliée. Inspirée d'un fait divers, tout comme les deux précédentes histoires, les sujets abordés sont très riches : fake news, maltraitance animale, injustice, liberté,  travail du journaliste, mise en place d'un procès.

Un très bon moment de lecture qui permet de réfléchir sur bien des aspects du monde contemporain.

L'incroyable histoire du coq...
Thomas Gerbeaux
Pauline Kerleroux
La joie de lire


 

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