J'aurais voulu

Après C'est mon arbre (sur la possession) et Un peu beaucoup (sur l'accumulation), Olivier Tallec étoffe sa série avec ce troisième opus pour notre plus grand plaisir : J'aurais voulu (sur la recherche d'identité).

Et franchement quelle tranche de rigolade ! J'ai a-do-ré !

On retrouve cet écureuil toujours en mouvement qui cette fois voudrait être quelqu'un d'autre. Parce que : être un écureuil, c'est vraiment pas le pied ! Il endosse alors tour à tour les attributs des animaux qu'il rencontre dans la forêt avec cette auto-justification qui frise la mauvaise foi et la naïveté cumulées.

Ce comique de répétition fait notre bonheur parce qu' on s'y voit en tant qu'humain ! Qui n'a jamais voulu être quelqu'un d'autre ? Avoir la belle couleur de cheveux de son voisin, la prestance de l'autre, et que sais-je encore ?

Sauf que souvent la réalité de l'autre est toute autre justement...

Les grands yeux de cet écureuil le rendent absolument irrésistible, les scènes s'enchainent sans temps mort jusque la chute finale qui vous fait lâcher l'éclat de rire ultime ! Le texte est parfait et les illustrations sublimes dans ces tons orangés.

J'apprécie particulièrement ce type d'album à l'humour à plusieurs degrés : Olivier Tallec excelle dans le genre et on en redemande !

Une bien belle collection qui met en marche nos zygomatiques toutes générations confondues.

Qui a dit que la littérature jeunesse,  c'est rien que pour les enfants ?


J'aurais voulu
Olivier Tallec
Pastel

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