T'as vrillé
Il est des rencontres qui n'auraient pas dû se faire mais la flèche de Cupidon frappe où bon lui semble.
Danaël a flashé sur Florine depuis un moment : son look de gothique ajoute à son mystère. Et puis, ça ne s'explique pas. C'est en terminale que tout s'enclenche. Il est aux anges Danaël, il n'en revient pas d'avoir conquis cette fille. Ils sortent au skatepark, se parlent peu mais le garçon va connaitre sa première fois dans ses bras sur fond de Nirvana (le groupe mais aussi l'état !).
Sauf que Florine va lui avouer via une petite phrase qui va littéralement le cueillir, qu'il n'y a rien entre eux. Et là il vrille Danaël. Total.
Je n'irai pas plus loin mais le lecteur lit ses lignes en totale apnée, se fait les images, les refoulent, mais elles reviennent en boomerang.
L'écriture très acérée de Joanne Richoux ajoute des crans supplémentaires dans cette angoisse diffuse qui vous envahit face à tant de haine déversée pour un amour non réciproque.
Des interstices laissés vacants laissent parfois un espoir que ce n'est pas la réalité ce qu'il fait vivre à la jeune fille. Mais si. Un monstre, voici ce qu'il est devenu en toute conscience. La dernière page permet une ouverture, heureusement. Mais là aussi, le lecteur lit plusieurs fois pour être sûr d'avoir bien compris l'issue.
J'ai pris l'habitude avec cette collection de faire deux lectures : une silencieuse et une à haute voix. La première pour m'en imprégner et la deuxième pour la décupler. Et bien, ce texte il claque drôlement ! Des uppercuts en plein cœur. Quand la frontière entre amour, désillusion, folie et haine est si mince qu'elle vous cisaille, vous tenaille, vous fait vriller...
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