L'arrêt du cœur...

ou comment Simon découvrit l'amour dans une cuisine.

Simon et Simone...
Un jeune garçon qui a un lien très particulier avec la seconde.
Un lien de complicité entre voisin et voisine quand la seconde garde le premier.
Beaucoup de jeux, de goûters, de rires.
Alors quand Simon apprend que Simone est morte d'un coup, comme ça, la tête tombée dans son bol de petit-déjeuner et ses tartines de confiture, il n'y croit pas. C'est irréel pour lui. Comme pour conjurer le sort, il se fait raconter l'histoire plusieurs fois par la concierge bourrue qui finit par le houspiller.
Il se souvient alors de la théière rouge sur la gazinière de la cuisine. Elle est le réceptacle de leurs petits papiers amassés là dans le secret. Il faut qu'il la récupère coûte que coûte. Bravant sa peur de retourner dans l'appartement de Simone, il la retrouve et l'emporte avec lui. Commence alors une quête pleine de surprise sur la vie de la défunte.


Quelle belle lecture ! 

La métaphore du souvenir, à travers cette théière rouge, apporte un lien indéfectible entre Simon et sa Simone. La vieille dame reste présente et cela permet à Simon d'accepter peu à peu sa disparition si soudaine. Car pour lui, du haut de ses dix ans, c'est absolument inconcevable de disparaître comme ça, du jour au lendemain.
Cette théière et ses petits papiers, qu'il va lire, va lui apprendre que finalement chaque être a son jardin secret.

La symbolique de la porte de l'appartement de Simone est remarquable de force : en y entrant, Simon brave sa peur de la mort, s’affranchit de l'interdit, du regard des adultes aussi et va trouver les ressources, en menant cette enquête sur ce Farid, de surmonter son chagrin. Il va découvrir aussi à travers la filiation qu'une personne ne meurt jamais tout à fait.

C'est un roman plein d 'odeurs, de souvenirs, de tendresse, de lucidité et d'amour. 
Pas de chapitres pour interrompre le récit à la première personne, une écriture d'Agnès Debacker fluide et sensible, pleine d'émotions à fleur de peau et des illustrations d'Anaïs Brunet toutes douces qui disent le manque mais aussi la vie qui continue. 

Je ne veux pas en dire plus pour laisser le plaisir de cette lecture qui m'habite encore par son humanité et qui fait battre le cœur bien fort.

Pour savoir ce qu'en dit l'auteure.

Retrouvez l'avis du blog #hastagcéline.

L'arrêt du cœur ou comment Simon découvrit l'amour dans une cuisine
Agnès Debacker
Illustrations d'Anaïs Brunet
MeMo 
Polynie

Commentaires

  1. Merci, et encore plus Méli Mélo de livres de vos mots sur mon livre. La symbolique qui se glisse au delà du conscient ... oui, la porte vers la force, que je lis (re-lis) grâce à vous. Encore merci. Agnès.

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