Je suis sa fille

C'est un premier roman. Celui d'un libraire : Benoît Minville, que Tibo Bérard, directeur de la collection Exprim' a contacté, suite à la lecture d'une de ses chroniques sur un site d'avis de livres.


On y fait la connaissance de Joannie, jeune fille de 16 ans, élevée seule par son père, mais sans avoir coupé totalement le lien avec sa mère. Insidieusement, elle assiste, mais sans trop se rendre compte sur le moment, de la descente aux enfers de son père adoré. Broyé par le système. Un boulot écrasant où il n'est qu'un numéro. Où il n'est plus rien. Puis le chômage. C'est la crise. Oui, mais pas pour tout le monde. Quand il va être au bout du désespoir (je ne révèle pas quoi), pour Joan, c'est le déclic. C'en est trop. Il faut stopper ce système. Elle se met donc en tête d'aller abattre un patron à Nice. L'accompagne Hugo, son meilleur pote, haut rescapé de la vie, dans un road-trip pour le moins mouvementé sur la Nationale 7. Ils vont rencontrer Blanche. Lumineuse. La vie ne l'a pourtant pas épargnée.

J'arrête là. J'ai souvent le sentiment d'en dire trop. Mais les mots me rattrapent. Faut que ça sorte de ma tête...

J'ai eu envie de lire ce roman parce que :

-Les mots de Tibo Bérard dans cette interview réalisée cet été par une copinaute sur A l'Ombre du Grand Arbre m'ont touchée.
-Au même moment, je venais de lire "La vie est belle" de Christophe Léon, un roman qui traite du même sujet mais il l'aborde très différemment.
-Je ne connais pas bien cette collection, sans doute à tort.
-Ce fait de société me heurte, étant concernée dans mon entourage proche. 
-J'ai un faible pour les libraires :)

Autant de raisons qui ont aiguisé ma curiosité de lectrice.

Comment dire ? A cette lecture, je me suis retrouvée dans une situation paradoxale : une lecture à la fois agaçante  et envoûtante.
J'en attendais plus. Mais j'ai eu quand même. 
Je n'ai pas du tout trouvé le personnage de Joan crédible. Les premières pages vont trop vite. Le sujet n'est pas assez bien posé. Cette révolte, je la conçois mais je l'ai perçue trop... enfantine. Trop capricieuse. Trop. Et en fait aussi pas assez. 
Par contre, le personnage de son ami Hugo m'a complètement convaincue ainsi que Vasco son frère et son amie Djib. Les dialogues, là, sont pleins de piquant, de verve, de réalisme. Et j'ai adoré Blanche. Quel personnage ! Quel équilibre elle apporte à cette histoire ! Sans pathos mais avec justesse.

Par moments, le livre me tombait des mains et à d'autres, je me suis régalée de belles fulgurances. 
Par contre, bien trop de gros mots... Je veux bien être dans l'air du temps de comment les jeunes parlent, mais là, franchement, c'est trop...

Un avis mitigé donc mais une lecture que je ne regrette absolument pas.
Roman sorti ce 4 septembre 2013.

Je suis sa fille
Benoît Minville
Sarbacane 
Collection Exprim' 


               Ce roman compte pour le Challenge 1% rentrée littéraire  du blog Délivrer des livres
Je suis plutôt en route pour le 2% ! 


Commentaires

  1. J'étais tentée par le résumé, mais ton avis me met sur la réserve du coup ! ;-)

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