Le phare-La saison des feuilles
Voici deux albums de Petit Poulpe qui ont attiré mon attention : le premier pour Guridi dont j'aime l'univers et le second car justement je ne connais pas !
J'ai plutôt vu ce récit comme un dialogue entre la mer et le phare, mais aussi à un narrateur qui écrit à celle ou celui qu'il aime : il se décide enfin à le faire et on sent là un vrai saut dans le vide. Pour moi, le gardien ne fait qu'être présent dans sa petitesse face aux grands éléments et mystères de la vie. On comprend pourtant que c'est lui qui écrit et que dans sa solitude et le silence, il fait l'analogie entre les deux éléments de son quotidien : le phare qu'il habite et la mer sur laquelle il veille. Comme son histoire d'amour qu'il n'arrive pas à révéler sauf à travers ces mots lancés comme une bouteille à la mer...Une ambivalence sur laquelle joue parfaitement l'auteur.
Les illustrations sont magnifiques de symboles et très épurées. Un rien suffit à suggérer tout cet univers très poétique. C'est vraiment époustouflant ! Car elles aussi dialoguent et renforcent ce texte.
La petite fille de l’histoire a du mal à accepter que les arbres puissent perdre leurs feuilles à l'automne. C'est comme un déchirement pour elle. L'automne décide donc de venir habiter ses rêves pour lui faire passer un message : celui du secret des feuilles qui s'en vont en toute liberté.
Un univers très poétique là aussi et onirique : une belle allégorie de l'acceptation de la séparation, du temps qui passe, de la perte, qui peut s'appliquer à bien d'autres domaines.
Les illustrations colorées de cette saison, le grand regard de la petite fille, le message positif qui en résulte, donnent une dimension pleine de tendresse à ces pages.
Deux albums dont le point commun est la poésie qui en émane !
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