ce que diraient nos pères

©Méli-Mélo de livres
J'ai tout aimé de ce roman magnifique aussi bien dans l'écriture si belle, ses personnages si réalistes, mais surtout par l'atmosphère que Pascal Ruter a su lui insuffler.

Un paysage de bord de mer, tour à tour hostile ou apaisant, à l'image des personnages avec leurs tourmentes, leurs désillusions, leur colère ou leur impuissance.

Antoine bascule dans la délinquance, malgré lui, il faut bien le dire. Il ne sait plus vraiment qui il est depuis quelques mois, à cause de ce drame familial. Il se laisse alors balloter sans résistance.

Pourtant, un sursaut va survenir : il va retrouver sa dignité et emporter bien plus sur son passage.

Je n'ai pas envie d'en dire plus : tous les personnages de cette histoire m'ont touchée chacun à leur manière. Malgré leurs désillusions, ils ont leurs raisons d'agir comme ils le font. 

Ce que j'ai aimé, c'est la faculté de l'auteur à ne rien imposer mais à laisser le lecteur lire entre les lignes sans jugement. Car malgré la lâcheté, l'abandon, la violence, il y a du beau en chacun d'entre nous. Une lumière. Des passages de ce roman sont sublimes de ce point de vue là.

C'est surtout un magnifique roman sur la pudeur masculine, sur l'économie des mots, sur les gestes qui en disent souvent plus longs, sur la transmission et la mémoire.

Un roman sur ceux qui nous  sauvent. 
Un roman sur la foi en soi.
Sur le temps qu'il faut parfois pour se trouver.
Sur les détours empruntés.
Sur les évidences.
Sur l'amour sous toutes ses formes.

Je ne suis pas étonnée qu'il fasse partie de la sélection du Prix Vendredi. 

ce que diraient nos pères
Pascal Ruter
Didier jeunesse

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