Les gens sont beaux

Premier album jeunesse du médecin généraliste et écrivain Baptiste Beaulieu mais aussi lauréat du Prix Landerneau 2023.

« Regardons-nous dans le miroir. Aimons la personne qui s’y trouve. »
Voici le credo bienveillant de cet album qui met en scène des grands-parents et leur petit fils. Tout part de la cicatrice sur le visage de Papou : d’où vient-elle ? interroge l’enfant.

Au détour d’une visite à la Tour Eiffel et en chemin, le grand-père explique alors qu’il ne faut pas juger une personne à son apparence, car son corps en dit bien plus sur son histoire : le corps de chacun en porte la trace, comme un livre ouvert. S’ensuit alors les portraits de ses connaissances croisées au fil de leur promenade : papou connaît leur histoire intime. A leur retour, la grand-mère elle aussi n’échappe pas au regard de l’enfant qui a bien compris le message.

Bien entendu, c’est son regard de médecin que l’auteur évoque dans cet album …. Qui ne m’a pas totalement convaincue.

Si j’adhère totalement à son message et à sa transmission de tolérance dans le regard que nous portons aux autres, j’ai trouvé le rendu trop démonstratif et un brin gentillet. L’aspect « catalogue » des personnes rencontrées m’a mise assez mal à l’aise. Le message se défend de montrer du doigt alors que c’est le contraire qui est réalisé à travers ces 5 portraits. Le rendu en est assez artificiel et réducteur.

Les illustrations de Qin Leng sont pleines de tendresse et de réalisme.

Je n’ai donc pas adhéré à la construction et à la narration de cet album que je trouve maladroites alors que le message porté est d’une belle beauté et dont je respecte totalement l’esprit sur la richesse de la diversité humaine.

Les gens sont beaux
Baptiste Beaulieu et Qin Leng
Les Arènes

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