Belle gueule de bois
Celui d'un jeune garçon, Pierre, l'auteur lui-même, qui voue une admiration sans borne pour son père, alcoolique, défoncé, perdu, handicapé du sentiment.
Ils vivent seuls dans la montagne, un chalet perdu, mal entretenu. Les parents se sont séparés et Pierre a fait le choix, contrairement à ses deux sœurs, de vivre avec son père.
On assiste donc à leur quotidien, fait de rien et de tout. Un père descendu au plus bas de l'alcoolisme qu'un fils, trop jeune pour ça, essaie de maintenir à flots, en sacrifiant sa scolarité. Les promesses du père, il n'y croit plus. Mais il reste. C'est plus fort que lui. Il ne cherche même plus à en trouver les raisons. C'est une vie de grande liberté mais de grande solitude, malgré l'amitié bienfaisante de son ami de classe, qui ne juge pas. Ou les enfants deviennent les parents de leur propres parents. Comme une évidence.
Le lecteur ne saura rien de l'issue. Juste ces mots jetés sur un cahier avec des dessins au crayon noir et des citations choc. Mais le lecteur se sent parfois comme un voyeur dans cette intimité brute.
Du masculin à l'état brut, où on tait sa souffrance dans la pudeur des mots qui ne veulent pas sortir. Pas de ressentiment, pas de rancœur, juste un état de faits et l'attente, l'espoir que ça change un jour...
Un roman bouleversant à bien des égards sur une part d'enfance trop vite enfouie...quand il faut grandir coûte que coûte.
Belle gueule de bois
Pierre Deschavannes
Le Rouergue
Doado
Ils vivent seuls dans la montagne, un chalet perdu, mal entretenu. Les parents se sont séparés et Pierre a fait le choix, contrairement à ses deux sœurs, de vivre avec son père.
On assiste donc à leur quotidien, fait de rien et de tout. Un père descendu au plus bas de l'alcoolisme qu'un fils, trop jeune pour ça, essaie de maintenir à flots, en sacrifiant sa scolarité. Les promesses du père, il n'y croit plus. Mais il reste. C'est plus fort que lui. Il ne cherche même plus à en trouver les raisons. C'est une vie de grande liberté mais de grande solitude, malgré l'amitié bienfaisante de son ami de classe, qui ne juge pas. Ou les enfants deviennent les parents de leur propres parents. Comme une évidence.
Le lecteur ne saura rien de l'issue. Juste ces mots jetés sur un cahier avec des dessins au crayon noir et des citations choc. Mais le lecteur se sent parfois comme un voyeur dans cette intimité brute.
"Je crois qu'une mère se porte dans le cœur et un père dans les tripes".
Un roman bouleversant à bien des égards sur une part d'enfance trop vite enfouie...quand il faut grandir coûte que coûte.
Belle gueule de bois
Pierre Deschavannes
Le Rouergue
Doado
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