La luna negra

Hier soir, je suis allée au théâtre voir "La luna negra" de la Compagnie humaine avec comme seul acteur Rémy Boiron. J'avais déjà beaucoup apprécié une autre pièce (voir là), inspiré d'un récit autobiographique d'Ahmed Dich.

"La luna negra" est un texte écrit par le comédien lui-même, et une fois de plus, la force de ses mots et son jeu m'ont littéralement embarquée. Deux ans pour monter ce spectacle.

On y fait la rencontre de Valentin Saitou, SDF,  homme touchant et  plein de philosophie. Il nous raconte son histoire, bien d'aujourd'hui : licencié, divorcé, abasourdi, en bas de l'échelle, anéanti, spirale infernale. Face à cette vie détruite, il décide alors de partir marcher sur l'autoroute pour méditer et ...au loin, une lumière : le cabaret "La luna negra". Il va y faire les deux plus belles rencontres de sa vie : une prostituée Mauricette, et Helmut, un vieil allemand, aux théories sur la vie bien ficelées.

Beaucoup de belles vérités assénées dans ce texte sur les contradictions de la société actuelle, beaucoup d'humour, beaucoup d'auto-dérision, beaucoup de poésie et finalement d'espoir.

Deux heures de one-man show époustouflantes : une performance d'acteur remarquable avec cette faculté de passer d'un personnage à un autre. Le public est interpellé à plusieurs reprises et joue ce jeu avec jubilation. On en sort le sourire aux lèvres, des étoiles plein les yeux. Une pièce de théâtre qui nous dit : "Etre adulte, c'est parfois retrouver le sérieux que l'on mettait dans ses jeux d'enfant". En plus, à la fin, il y a des fraises tagada...

Voici la conclusion à cette pièce ajoutée par l'auteur : 
 J'ai acheté le livre, pour la relire...


La luna negra
 Rémy Boiron
La Compagnie humaine

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