La peau de mon tambour

Ce roman, c'est une vibration.
Une vibration dans l'écriture.
Une vibration de vie.

On en perçoit les sentiments et les émotions dans la moindre description de paysages et de personnages.
La couverture, avec ses découpes, donne envie de les ouvrir une à une et intrigue. Une fois la lecture terminée, on y voit clair sur sa symbolique.

On suit Zoé d'un été à un autre.
Une année au cours de laquelle son monde de l'enfance va se fissurer et en révéler un autre, le fameux passage à l'âge adulte.

Dis comme ça, on se dit qu'il n'y a rien là de bien révolutionnaire. Et bien si : l'écriture de Marie Sellier, à travers ce personnage si riche, transcende cette thématique maintes fois abordée.



Il y a le poids de la famille, surtout celui de la mère, néfaste, dont Zoé s'éloigne, s'enfuit même tant elle la noie. 
Il y a le père, absent et impuissant.
Il y a Grandma, la mère de la mère, impotente et étouffante.
Il y a Bonny, l'autre grand-mère, vieillissante et accueillante.
Il y a le cousin Noé, qui a tellement changé, vous savez, l'âge bête.

Alors Zoé veut disparaître : ne plus manger, ne plus prendre de place. Le mot n'est jamais écrit. C'est un aspect du roman que je n'ai pas vu venir, et il est arrivé si vite. 
Et puis, il y a Klara, cette amie du lycée, qui la sauve en lui montrant qu'une une autre vie familiale est possible.

Les dernières pages sont magnifiques de liberté et le mot n'est pas assez fort. J'en ai pleuré d'émotion.

En commençant cette chronique, je me suis dit : non, ne pas raconter. Mais je vous rassure : je n'ai quasiment rien dit....

Un roman d'une rare vibration de VIE.

La peau de mon tambour
Marie Sellier
Thierry Magnier

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