Désorientée

Marine Carteron sort de son registre habituel dans ce roman qui aborde l’orientation de Louise en Terminale et les fameux choix sur Parcoursup (qui s'ouvre à nouveau en ce mois de janvier pour les terminales).

Louise a tout pour réussir et ce n'est pas uns surprise si la plateforme lui a validé tous ses choix, enfin pas vraiment les siens puisque la pression parentale, en particulier celle d'une mère étouffante, les a fait pour elle. On pourrait penser que c'est simple : avoir tous les choix, c'est royal ! Non, ce n'est pas si simple car elle a le sentiment de vivre à côté d'elle-même, de ne jamais choisir pour elle, de se laisser porter. C'est très vague au départ ce sentiment mais elle perçoit confusément que quelque chose doit se passer. Pour elle. Par elle. 

Elle n'est pas comme Manon, son amie d'enfance qui est un véritable tourbillon. Les sentiments se mêlent, s’entremêlent comme une pelote qu'il lui faut remettre en ordre. Une introspection se met en place au contact de la nature : ce n'est pas que ce soit douloureux, non, c'est un pas de côté pour mieux trouver son propre chemin.

Ce roman pose donc la question de l'avenir d'une jeune fille perdue car elle s'est éloignée d'elle-même. La typographie suit ses doutes, ses spirales, ses questions, c'est assez bien trouvé.

Malgré des langueurs, j'ai aimé voir Louise évoluer, s'affirmer, prendre ses distances avec l'autorité parentale, en un mot grandir. J'ai aimé la lenteur, le retrait de soi, et oui disons-le, le courage de s'affirmer même si l'inconnu vous ouvre grand ses portes. Si on ne le fait pas à 18 ans, quand le faire ?

Ce roman m'a été offert dans le swap de Noël du blog A l'ombre du grand arbre par #Hastagceline, dont vous pouvez lire la chronique.

Désorientée
Marine Carteron
Caterman
Coll. Ici/maintenant

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