La noirceur des couleurs

Si vous aimez le thriller, en voici un très bien construit dont personnellement je n'ai absolument pas vu la fin arriver.

Un roman qui pose la question de l'instrumentalisation de la science et plus précisément les limites de son champ d'intervention.

Le récit commence par le journal d'un scientifique le 28 février 1885 qui prépare une expérience dont le lecteur découvre peu à peu les détails sordides.

Cinq bébés sont enlevés la même nuit dans les quartiers pauvres de Buenos Aires et pour chacun d'eux un programme de développement spécifique est prévu et j'avoue qu'au fil de la lecture, la découverte de leur sort respectif fait frémir.

25 ans plus tard, ils refont tous surface devenus adultes mais terriblement perturbés. Un grand choc pour leur famille.

Alejandro, journaliste de son état, est missionné par un des pères pour enquêter sur ce mystère et il est bien loin de se douter en cette 1910, année du centenaire de la République d'Argentine, que cette histoire va lui révéler bien plus qu'il ne l'aurait imaginé.

Un roman qui tient en haleine, mêlant journal scientifique et investigations, dont il est impossible de démêler les fils tant la fin provoque un effet de surprise, qui donne au roman une autre lecture des faits évoqués. 

C'est implacable comme le projet scientifique mené, un vrai page turner !
On en reste bouche bée !




La noirceur des couleurs
Martin Blasco
Ecole des loisirs
Médium+

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