Le passage du diable

Une couverture bien inquiétante.
Un titre à faire frémir.
Quelle est donc cette histoire ?


On y découvre dans cette grande maison victorienne un jeune garçon, Daniel Cunningham, enfermé là par sa mère au prétexte qu'il est gravement malade. Il a pour seule compagnie les livres qui lui permettent de s'évader de ce quotidien sans relief. Un beau jour, les voisins ont découvert son existence. Il sera enlevé à sa mère et à cette vie de mensonges par le Dr Marlow, un homme bienfaisant et aux principes éducatifs emprunts d'une grande tolérance. Recueilli dans cette famille aimante, Daniel va se reconstruire peu à peu mais aussi apprendre des vérités sur le passé de la famille de sa mère. Le seul lien qu'il lui reste : une maison de poupée qui est la réplique exacte de la maison natale de sa mère. Elle recèle bien des secrets maléfiques qui vont se révéler peu à peu au grand jour.

Une histoire qui fait frémir à bien des égards : elle est remarquablement bien menée par l'auteure, dans un style d'écriture très victorien. Une histoire qui s'emboîte peu à peu comme les petites trappes et portes de la maison de poupée. J'avoue ne pas avoir lâché le bouquin tellement j'étais avide de connaître la vérité de cet imbroglio familial fait de méchanceté, de folie et de superstitions. Ce roman recèle des passages assez terrifiants, notamment ce passage du diable : une atmosphère angoissante à la Hitchcock. Daniel est un garçon très attachant, à l'intelligence très aiguisée, au sang-froid exemplaire. J'aurais néanmoins souhaité une fin plus étoffée et plus positive pour le jeune garçon, même si ça ne finit pas trop mal pour lui tout de même. Histoire de me dire que la boucle était bouclée et refermer le livre sur un sentiment d'accompli.

Suspense garanti. Ames sensibles s'abstenir.

Le passage du diable
Anne Fine 
Ecole des loisirs

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