Brochettes à gogo

Un nouveau roman d'Anne Fine, chouette !
Brochettes à gogo, un titre prometteur...
Des surprises, de l'humour en perspective. Dans la grisaille de l'hiver.
Jugez plutôt, une couverture qui pète et une quatrième de couverture pleine de promesses :

A l'entrée du bateau, le contrôleur a dit quelque chose comme  "Grine douskha sabédou ". Mais comment se douter que cela signifiait " Rien avant samedi ". Quand Harry et son Oncle Tristram comprennent le sens de cette phrase, il est trop tard. Une fois sur l'île ils sont coupés du monde pour une durée incompressible de sept jours. Belle de Jour, la petite amie de Tristram qui les accueille sur place, est très " nature ".
Chez elle, pas d'ordinateur, ni de télé. Pas même une radio. On s'harmonise avec l'univers et on entreprend de longues promenades à la recherche d'anges éventuels. Heureusement, Belle de Jour est très jolie, et la vie sur cette île où tout le monde porte la barbe, même les femmes, n'est pas si ennuyeuse que prévu. Harry se dit qu'il aurait pu plus mal tomber. En attendant la fi n des travaux et le ferry du retour, c'est terrine d'ortie et beignets de pissenlits au menu, sauf le jour de la fête de l'île où, paraît-il, on mange toutes sortes de choses (pâtés en croûtes, hot-dogs, steaks, pizzas...) à condition qu'elles soient piquées sur des brochettes.

J'ai donc abordé cette lecture le sourire aux lèvres : et en effet, ça débute bien, le ton est enlevé, les personnages originaux, les dialogues empreints de cet humour à plusieurs degrés, le débarquement sur l'île promet de n'être pas de tout repos...

Mais je n'ai pas terminé...j'ai laissé tomber les cent dernières pages. L'histoire s'effiloche au fil de l'égrénage des jours. Il ne se passe plus grand chose, on attend la fameuse fête de l'île qui met beaucoup trop de temps à arriver, on n'en finit plus des promenades dans les embruns, et les rencontres avec toutes sortes de barbes...

Bref, déception et ennui à cette lecture.
Dommage...

Brochettes à gogo
Anne Fine
Traduit de l'anglais par Agnès Desarthe
Ecole des loisirs
Collection Neuf

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